Une étude montre que les Belges sont plus préoccupés par leur sécurité que l'an dernier, et surtout par leur sécurité en ligne
Diegem, Belgique - L’Indice de Sécurité Unisys™ 2018, l'un des principaux baromètres mondiaux de la sécurité en 2018, pour lequel plus de 13 000 adultes ont été interrogés dans 13 pays, révèle que les Belges sont préoccupés par leur sécurité générale mais sont légèrement moins inquiets que la moyenne mondiale. Sur une échelle de 0 à 300, où 300 représente le plus haut niveau de préoccupation en matière de sécurité, la sécurité en Belgique s’élève à 155 points, contre une moyenne mondiale de 173 points.
L'étude montre que les Belges sont les plus préoccupés par leur sécurité financière. Dès lors que de l'argent est en jeu, 49 % des Belges déclarent qu'ils sont très ou extrêmement préoccupés par leurs obligations financières. De plus, 62 % des sondés estiment que la fraude par carte bancaire et le vol d'identité posent la plus grande menace à leur sécurité. Ces craintes sont étroitement liées à leur perception de la sécurité de l'Internet, car la sécurité en ligne est la deuxième préoccupation des Belges et celle qui a le plus augmenté en un an (4 %).
Les élections et l’ingérence politique étrangère en ligne
Après les récentes élections locales en Belgique et avant les élections fédérales en mai de l'année prochaine, l'étude a également montré que la majorité des Belges (58 %) pensent que l'ingérence politique étrangère en ligne est déjà une réalité ou est susceptible de l’être à l'avenir. Près de la moitié (45 %) des Belges sont persuadés que les systèmes de vote en ligne seront la cible de gouvernements étrangers. Les médias sociaux sont considérés comme un canal essentiel de désinformation pendant les campagnes électorales, alors même que 52 % des Belges considèrent qu'ils n'ont que peu ou pas d'influence sur l'opinion des utilisateurs. En réponse à cela, 38 % des Belges déclarent que les médias sociaux ont une influence significative sur les opinions politiques. En outre, les jeunes Belges sont plus nombreux à croire que les médias sociaux ont de l'influence – 52 % des 18-24 ans disent qu'ils façonnent de manière significative l'opinion politique du public.
Suspicions quant à l'utilisation de données personnelles
Les inquiétudes soulevées montrent que les Belges n'aiment pas partager leurs données personnelles avec des organisations publiques et privées, soit parce qu'ils ne leur font pas entièrement confiance, soit parce qu'ils craignent que la sécurité des données financières ne soit pas suffisante pour garantir des transactions sûres. Seuls 26 % des Belges sont prêts à effectuer un paiement via une application sur une montre intelligente. Les Pays-Bas ont obtenu un score encore plus faible, de 23 %. En comparaison, 60 % des personnes interrogées au Brésil y sont ouvertes.
Les Belges ne se sentent pas encore prêts à partager leurs données personnelles. Seuls 23 % des Belges sont d’accord de partager les données des appareils de fitness avec leur compagnie d'assurances et 60 % y sont opposés. Par rapport au reste du monde, les Belges et les Hollandais sont ceux qui sont les moins enclins à transmettre des données de santé à leur assureur. En Malaisie, au Brésil et aux Philippines, par exemple, plus de la moitié des personnes interrogées ont estimé que le partage des données de santé avec les assureurs est une bonne idée.
Toutefois, les Belges sont plus réceptifs à l'échange de données lorsqu'ils estiment que cela pourrait avoir un impact positif direct sur leur santé. Par exemple, 74 % d’entre eux seraient d’accord de faire communiquer directement des appareils médicaux – comme un pacemaker – avec un médecin.
« Les Belges sont clairement conscients de leur sécurité, en ligne et hors ligne », déclare Rudolf de Schipper, project manager chez Unisys. « Ils n’ont pas une confiance aveugle dans les entreprises et les organisations lorsqu'il s'agit de partager des données sensibles. Ces organisations doivent donc expliquer les fins auxquelles elles utilisent les données et prouver que celles-ci sont sécurisées et ne serviront pas à autre chose. »
L'étude révèle également une différence considérable dans le niveau de préoccupation en fonction du sexe, de l'âge, de l'éducation et du revenu. Les femmes ont tendance à se préoccuper davantage des questions de sécurité que les hommes (différence de 9 %). Les personnes ayant un diplôme d'études supérieures et un revenu plus élevé sont bien moins inquiètes que celles n’ayant pas fait d'études supérieures ou ayant un revenu plus faible. Le revenu est le facteur le plus important, avec une différence de 24 % dans le niveau de préoccupation. Enfin, les personnes âgées de 45 à 54 ans sont les plus préoccupées en général, tandis que les Belges âgés de 35 à 44 ans se sentent les moins concernés.
Téléchargez le rapport complet pour la Belgique ici.